Royaume d'Afrique

Royaume d'Afrique
(it) Regno normanno d'Africa

1135–1160

Blason
Devise Apulus et Calaber, Siculus mihi servit et Afer
Description de cette image, également commentée ci-après
Le « royaume d'Afrique » (Regno d'Africa) entouré en rouge
Informations générales
Statut Extension du
 Royaume de Sicile
Capitale Mahdia
Langue(s) berbère, arabe
Religion Islam (sunnisme, ibadisme), Christianisme, Judaïsme
Monnaie Dinar et Tari
Roi de Sicile
1130-1154 Roger II
1154-1166 Guillaume Ier

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La Tabula Rogeriana, une ancienne mappemonde dessinée par Muhammad al-Idrisi pour le roi Roger II de Sicile en 1154. Note : Le Nord et le Sud sont inversés sur la carte par rapport aux conventions cartographiques modernes.

Le royaume d'Afrique est une extension de la frontière siculo-normande dans l'Ifriqiya (l'ancienne province romaine d'Afrique) au XIIe siècle. Les sources primaires ayant trait au royaume sont en arabe[1] ; les sources latines (chrétiennes) sont plus rares. Selon Hubert Houben, étant donné qu'« Afrique » n'a jamais été officiellement ajouté aux titres royaux des rois de Sicile, « on ne devrait pas parler d'un ‘royaume normand d'Afrique’ à proprement parler[2] ». Plutôt, « l'Afrique normande » était « plus une constellation de villes gouvernées par les Normands sur la côte ifriqiyenne[3] ».

La conquête sicilienne de l'Ifriqiya a commencé sous Roger II en 114648. Le règne sicilien consistait en des garnisons militaires dans les principales villes, des exactions sur les populations musulmanes, la protection des chrétiens et le monnayage de pièces de monnaie. L'aristocratie locale a été largement gardée en place et des princes musulmans se chargeaient des affaires civiles sous surveillance normande. Les relations économiques entre la Sicile et l'Ifriqiya, qui étaient déjà fortes avant la conquête, ont été renforcées, tandis que les échanges entre l'Ifriqiya et le Nord de l'Italie se sont étendus. Sous le règne de Guillaume Ier de Sicile, le royaume d'Afrique tombe aux mains des Almohades (1158–60). Son héritage le plus durable fut le réalignement des puissances méditerranéennes provoqué par sa disparition et la paix siculo-almohade finalisée en 1180.

  1. Les sources arabes sont compilées par Michele Amari, Biblioteca arabo-sicula (Rome and Turin: 1880).
  2. Houben 2002, p. 83.
  3. Dalli 2008, p. 79.

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